CITATIONS
SUR LA SOUFFRANCE
Citation du Bouddha «Voici, amis, la Noble Vérité de la souffrance : la naissance est souffrance, la vieillesse est souffrance, la maladie est souffrance, la mort est souffrance ; être uni à ce que l'on n'aime pas est souffrance, être séparé de ce que l'on aime est souffrance, ne pas obtenir ce que l'on désire est souffrance. En résumé, les cinq agrégats d'attachement sont souffrance. Voici, amis, la Noble Vérité de la cause de la souffrance : c’est le désir avide ou la « soif » qui est à l’origine des incessantes renaissances. Elle s’accompagne de la passion et de la recherche du plaisir que l’on trouve tantôt ici, tantôt là. En d’autres termes, c'est la soif des plaisirs des sens, la soif de l'existence et la soif de la non-existence. Voici, amis, la Noble Vérité de la cessation de la souffrance : c'est la diminution puis la cessation complète de cette « soif ». C’est abandonner, renoncer et se libérer définitivement de cette « soif ». Voici, amis, la Noble Vérité du Sentier conduisant à la cessation de la souffrance : c'est le Noble Octuple Sentier qui inclut la vision juste des choses, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, les moyens d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste et la concentration juste.» (Tiré du premier discours du Bouddha La mise en mouvement de la roue de la Loi)
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Citation du Christ «Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Car j'ai eu faim, et vous m'avez donné à manger; j'ai eu soif, et vous m'avez donné à boire; j'étais étranger, et vous m'avez recueilli; j'étais nu, et vous m'avez vêtu; j'étais malade, et vous m'avez visité; j'étais en prison, et vous êtes venus vers moi. Les justes lui répondront: Seigneur, quand t'avons-nous vu avoir faim, et t'avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t'avons-nous donné à boire? Quand t'avons-nous vu étranger, et t'avons-nous recueilli; ou nu, et t'avons-nous vêtu? Quand t'avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi? Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites. Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. Car j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné à manger; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire; j'étais étranger, et vous ne m'avez pas recueilli; j'étais nu, et vous ne m'avez pas vêtu; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. Ils répondront aussi: Seigneur, quand t'avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t'avons-nous pas assisté? Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n'avez pas fait ces choses à l'un de ces plus petits, c'est à moi que vous ne les avez pas faites. Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle.» (Évangile selon Matthieu, chapitre 25, versets 34-46)
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Citation de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge «Né du souci de porter secours sans discrimination aux blessés des champs de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect international et national s'efforce de prévenir et d'alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes.» (Site de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge)
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Citation de Friedrich Nietzsche «Hédonisme, pessimisme, utilitarisme, eudémonisme, toutes ces philosophies qui mesurent la valeur des choses d’après le plaisir et la douleur, c’est-à-dire d’après des états d’ordre secondaire et des phénomènes accessoires, sont des philosophies superficielles et des naïvetés que toute personne douée de pouvoirs créatifs et d’une conscience d’artiste ne peut que regarder de haut, avec moquerie et pitié. Pitié pour vous! Certes, ce n’est pas la pitié telle que vous l’entendez; ce n’est pas avoir pitié de la "misère sociale", de la "société", de ses malades, de ses accidentés et de ses vicieux ou estropiés de naissance, comme il en gît tout autour de nous. C’est encore moins avoir pitié des esclaves murmurants, opprimés, rebelles, qui aspirent à la domination, – qu’ils appellent "liberté". Notre pitié est une pitié supérieure et qui voit plus loin: nous voyons l’homme rapetisser, et c’est vous qui le rapetissez! Il y a des moments où c’est votre pitié, précisément, que nous considérons avec une angoisse indicible, où nous luttons obstinément contre cette pitié-là, où nous trouvons votre sérieux plus dangereux que n’importe quelle frivolité. Vous voulez, "si possible" – et il n’y a pas de "si possible" plus extravagant – abolir la souffrance. Et nous? Il semble au contraire que nous la voudrions encore plus haute et plus mauvaise qu’elle n’a jamais été. Le bien-être, tel que vous le concevez, ce n’est pas un but à nos yeux mais une fin: un état qui rend bientôt l’homme ridicule et méprisable, qui fait souhaiter sa disparition. La discipline de la souffrance, de la grande souffrance – ne savez-vous pas que c’est seulement cette discipline qui toujours a permis à l’homme de s’élever? Cette tension que le malheur donne à l’âme et la vigueur qu’elle y acquiert, son frisson devant la grande catastrophe, son ingéniosité et sa vaillance à supporter le malheur, à l’endurer, à l’interpréter, à l’exploiter, et tout ce qui vous a jamais été donné de profondeur, de secret, de masque, d’esprit, de ruse, de grandeur, – tout cela n’a-t-il pas été acquis par la souffrance, par la discipline de la grande souffrance? En l’homme, créature et créateur se trouvent réunis. L’homme est matière, fragment, superflu, argile, boue, sottise, chaos, mais il est aussi créateur, sculpteur, marteau impitoyable, et divinité qui au septième jour contemple son œuvre – comprenez-vous ce contraste? Et que votre pitié s’adresse à la "créature dans l’homme", à ce qui doit être nécessairement formé, brisé, forgé, démoli, brûlé, porté au rouge, purifié de ses scories, – à ce qui nécessairement souffrira et doit souffrir? Et notre pitié, ne comprenez-vous pas à qui elle s’adresse, notre pitié à l’envers, quand elle lutte obstinément contre la vôtre, qui est le pire des amollissements, la pire de toutes les faiblesses? – Ainsi pitié contre pitié! – Mais, répétons-le, il y a des problèmes plus élevés que tous ces problèmes de plaisir, de douleur et de pitié, et toute philosophie qui ne se ramène qu’à cela est une naïveté.» (Par-delà le bien et le mal – Prélude à une philosophie de l'avenir, section 225)
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Citation de Karl Popper, qui a proposé un 'utilitarisme négatif' dans son livre de 1945 La société ouverte et ses ennemis "Cela ajoute à la clarté dans les domaines de l'éthique, si nous formulons nos exigences de manière négative, c'est-à-dire si nous exigeons l'élimination de la souffrance plutôt que la promotion du bonheur." Et "Je crois qu'il n'y a pas, du point de vue éthique, de symétrie entre la souffrance et le bonheur, ou entre la douleur et le plaisir. (...) la souffrance humaine lance un appel moral direct à l'aide, alors qu'il n'y a pas d'appel similaire pour accroître le bonheur d'un homme qui se porte bien de toute façon." (Traduit avec www.DeepL.com/Translator - version gratuite)
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Citation d'Albert Camus «Dans son plus grand effort l’homme ne peut que se proposer de diminuer arithmétiquement la douleur du monde.» (L'Homme révolté)
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Citation de l'International Association for the study of pain (IASP) / Association internationale pour l'étude de la douleur «La douleur, particulièrement la douleur chronique, constitue une menace importante pour la qualité de la vie à travers le monde, et elle le sera davantage à mesure que l'âge moyen des gens s'accroîtra. Dans les pays en voie de développement la prolifération des "maladies tueuses" engendre une énorme quantité de douleur pour laquelle il y a peu ou pas de soulagement disponible. Cela est particulièrement vrai pour les patients atteints du VIH/SIDA et du cancer, mais également pour les millions de personnes qui souffrent à cause d'un accident de la route, d'un accouchement, d'une guerre ou même suite à une chirurgie. Le contrôle de la douleur a été un secteur d'action gouvernementale plutôt négligé dans le passé, malgré le fait que des méthodes économiquement efficientes soient disponibles pour contrôler la douleur. Le temps est mûr à présent pour amener la douleur au devant de la scène, pour faire reconnaître la douleur chronique et ses conséquences comme une maladie en soi et un problème de santé majeur, et puis d'abord et avant tout pour amener l'ensemble des gens à la réalisation d'une vérité fondamentale – le soulagement de la douleur devrait figurer parmi les droits de la personne.» (Site de l'IASP, traduction libre)
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Citation de Ralph
Siu «Après avoir analysé les inflictions mutuelles
de souffrance que presque tous les êtres humains se font subir
continuellement et la négligence que manifeste la communauté
académique envers cette tare omniprésente, je préconise la création
immédiate d'une nouvelle et vigoureuse discipline académique,
appelée panétique, ayant pour objet l'étude de l'infliction
de la souffrance.» (Ralph G.H. Siu,
Panetics ? The Study of the Infliction of Suffering, Journal of Humanistic Psychology, Vol. 28 No. 3,
Summer 1988.)
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Citation de David Pearce «L'Impératif hédoniste expose en bref comment l'ingénierie génétique et la nanotechnologie vont abolir la souffrance chez tous les êtres vivants. Le projet abolitionniste est énormément ambitieux mais techniquement faisable. Il est aussi extrêmement rationnel et moralement urgent. Les voies métaboliques de la douleur et du malaise ont évolué en nous parce qu'elles favorisaient la survie de nos gènes dans l'environnement de nos ancêtres. Elles seront remplacées par une différente sorte d'architecture neurale ? un système motivationnel basé sur des gradients héréditaires de félicité. Les états sublimes de bien-être sont destinés à devenir la norme génétiquement préprogrammée de la santé mentale. Il est prédit que l'on pourra dater précisément le moment où sera éprouvée la dernière expérience désagréable au monde. Il y a 200 ans, les puissants médicaments synthétiques contre la douleur et les anesthésiques chirurgicaux étaient inconnus. Il aurait semblé absurde que la douleur physique puisse être bannie de la vie de la plupart des gens. Aujourd'hui, la plupart d'entre nous, dans les nations techniquement avancées, prenons pour acquise son habituelle absence. Il est tout aussi contre-intuitif d'imaginer qu'un jour la douleur dite psychologique puisse également être bannie. Le fait que son abolition soit réalisable transforme sa conservation délibérée en une question de politique sociale et de choix éthique.» (The Hedonistic Imperative)
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Citation de William E. Connolly "Le caractère polyculturel de la souffrance révèle-t-il quelque chose de la condition humaine ? Et dans quelle mesure les catégories médicales, psychologiques, religieuses, éthiques, thérapeutiques, sociostructurelles, économiques et politiques à travers lesquelles la souffrance est reconnue et administrée aujourd'hui sont-elles contestables et culturellement spécifiques ? La "souffrance" est-elle un universel poreux, dont la persistance en tant que terme culturel révèle à quel point les blessures, les plaies et les agonies conceptuellement distinctes sont fongibles sur le plan expérimental, traversant et confondant les frontières fragiles que nous construisons entre elles ? Ou s'agit-il d'une généralité stérile, qui séduit les théoriciens dans des explorations métaphysiques très éloignées des blessures spécifiques nécessitant une attention médicale, morale, religieuse, politique, thérapeutique ou militaire ? Toute réponse à cette question s'appuie sur un ou plusieurs des paradigmes théoriques déjà mentionnés. Un théoricien politique pourrait se concentrer sur les luttes de pouvoir entre des professionnels disparates sur la définition et le traitement légitimes de la souffrance. Un évangéliste pourrait s'occuper des cas qui correspondent au modèle chrétien. Et un médecin pourrait soigner les théoriciens et les spiritualistes épuisés par les projets que ces croyances recommandent. L'essentiel est-il donc qu'aujourd'hui les gens vont chez le médecin quand ils ont vraiment besoin d'aide ? Peut-être. Mais ils pourraient prier après avoir reçu le traitement. Ou intenter un procès pour faute professionnelle. Ou rejoindre un mouvement politique visant à remanier le système de soins de santé. Les personnes souffrantes sont pleines de surprises. Parmi les prétendants à la primauté dans le domaine de la souffrance, la théorie éthique s'est pratiquement retirée de la course. (...) Même si les éthiciens professionnels ont renoncé à leur autorité sur la souffrance, la moralité - en tant qu'ensemble d'interprétations culturelles du bien, de l'obligation et du mal - continue de jouer un rôle majeur dans sa délimitation et son traitement. Mais la moralité, telle qu'elle se manifeste dans cette culture, est divisée contre elle-même sur l'interprétation de la souffrance. Certains modes de souffrance, comme la maltraitance des enfants, sont considérés (par certains) comme étant causés par le comportement immoral d'autrui ; d'autres, comme l'alcoolisme, comme étant causés par l'immoralité de la personne qui en souffre ; d'autres, comme le racisme, comme étant causés par l'hégémonie culturelle de codes moraux vindicatifs ; et d'autres encore, comme les patients en phase terminale qui cherchent à mettre fin à leur propre vie parce qu'ils agonisent, comme étant rendus odieux par les codes moraux traditionnels. Et nous ne sommes pas d'accord, à l'intérieur de nous-mêmes et entre nous, pour déterminer quels cas relèvent de quelles catégories." (Suffering, Justice, and the Politics of Becoming, un article paru dans Culture, Medicine and Psychiatry, 20 : 251-277, 1996) (Traduit avec www.DeepL.com/Translator - version gratuite)
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Quotation from Arthur Kleinman "Mais en raison de la manière dont les connaissances et les institutions sont organisées dans le monde contemporain sous la forme de programmes, orientés vers le pragmatisme, de bien-être, de santé, de développement social, de justice sociale, de sécurité, et ainsi de suite, le phénomène de la souffrance en tant que domaine expérientiel de la vie sociale quotidienne a été divisé en caractéristiques mesurables. Ces caractéristiques sont ensuite gérées par des institutions bureaucratiques et des cultures d'experts qui réifient la fragmentation tout en jetant un voile de méconnaissance sur le domaine dans son ensemble (parce que s'il était vu dans son ensemble, il serait trop menaçant ?) En conséquence, ni un cadre d'analyse trans-sectoriel ni des théories interdisciplinaires ne sont rendus visibles. En revenant à la primauté du domaine phénoménologique des expériences de souffrance dans un vaste contexte social, nous cherchons à montrer que ce qu'un expert définit comme l'objet de la politique de santé et un autre comme l'objet de la politique économique peut et doit être considéré dans un cadre qui intègre ces problèmes et d'autres problèmes humains - un cadre qui met un nom sur un vaste domaine de sources, de formes et de conséquences de la vie sociale. Afin d'intervenir dans ce domaine, nous devons fonder nos réponses, à l'aide de cartes sociales et de théories sociales, sur des manières nouvelles et plus valables sur le plan humain de refigurer les difficultés de notre époque." (Social Suffering, p. xxv, 1997)
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Citation de Iain Wilkinson (qui propose une 'sociologie de la souffrance') «L'étude sociologique de la souffrance humaine nous demande de questionner, et d'outrepasser s'il y a lieu, les frontières disciplinaires qui nous cantonnent dans les champs étroits de l'expertise technique. Dans la mesure du possible, nous devrions nous intéresser à la réalité fort diversifiée de l'expérience humaine; car 'le problème de la souffrance' s'étend à tous les aspect de notre personnalité. De plus, il semble que porter attention à la réalité existentielle de ce phénomène nous force pratiquement à remettre en cause le sens profond et la valeur de notre travail (...). L'impact négatif de la souffrance dans nos vies est tel qu'il remet en question nos opinions fondamentales. En conséquence, nous devrions nous attendre à ce que toute recherche ou rédaction dans ce domaine comporte un engagement critique à l'égard de la morale et de la politique contemporaines. Finalement, dans la mesure où c'est sous l'angle d'une tentative de comprendre 'la difficulté de comprendre' que sont abordés certains aspects les plus cruciaux de ce que la souffrance fait aux gens, il se peut fort bien que ce champ d'étude s'avère l'un des lieux majeurs où la sociologie doive confronter les échecs de son savoir, de ses méthodes et de sa pensée. Toutefois, ai-je soutenu, nous pourrions aussi comprendre que de tels échecs sont inéluctablement liés au travail de 'penser avec la souffrance'.» (Suffering – A Sociological Introduction, page 165)
(...) La “Ligue pour l'organisation du progrès", consciente que sa tâche consiste à préparer le bonheur de l'humanité, en d'autres termes: à combattre et à éliminer finalement la souffrance humaine par un effort social approprié, considérant d'autre part que cette tâche très haute ne peut être accomplie qu'au moyen de la science sociologique, dont le but dernier est l'État parfait, -- la Ligue donc a décidé à Barcelone la publication d'une oeuvre en de nombreux volumes qui portera le titre "Sociologie de la souffrance" et où les maux de l'humanité, toutes leurs catégories et leurs variétés, devront faire l'objet d'une étude systématique et complète. Vous m'objecterez: à quoi servent les catégories, les variétés et les systèmes? Je vous réponds: Ordonnance et sélection sont le commencement de la domination et l'ennemi le plus dangereux c'est l'ennemi inconnu. Il faut tirer l'espèce humaine des stades primitifs de la peur et de l'apathie résignée, et l'entraîner dans la phase de l'activité consciente. Il faut éclairer sa religion, lui faire entendre que les effets disparaissent, dont on a commencé, avant de les supprimer, de découvrir les causes, et que presque tous les maux de l'individu sont des maladies de l'organisme social. Bon! Tel est donc le dessein de la "pathologie sociale". En une vingtaine de volumes du format de dictionnaire, elle énumérera et étudiera tous les cas de souffrance humaines qui se peuvent imaginer, depuis les plus personnelles et les plus intimes jusqu'aux grands conflits de groupes, aux maux qui découlent d'hostilités de classes et de heurts internationaux, bref elle dénoncera les éléments chimiques dont les mélanges et les combinaisons multiples déterminent toutes les souffrances humaines, et en prenant pour ligne de conduite la dignité et le bonheur de l'humanité, elle lui proposera au moins les moyens et les mesures qui paraîtront indiqués pour éliminer les causes de ces maux. Des spécialistes avertis du monde de la science européenne, des médecins, des économistes et des psychologues se partageront la rédaction de cette encyclopédie des maux, et le bureau central de rédaction à Lugano sera le confluent de ces divers articles. Vos yeux me demandent quel rôle doit me revenir dans tout cela? Laissez-moi terminer. Les belles-lettres, non plus, ne doivent pas être négligées dans cette grande oeuvre, pour autant qu'elles ont précisément pour objet les souffrances humaines. Aussi a-t-on prévu un volume à part qui, pour la consolation et l'enseignement de ceux qui souffrent, doit grouper et analyser brièvement tous les chefs-d'oeuvre de la littérature universelle qui concernent chacun de ces conflits; et telle est la tâche que, par la lettre que voici, on confie à votre humble serviteur.
Citations sur internet à propos de la souffrance
http://www.evene.fr/citations/mot.php?mot=souffrance
http://www.dicocitations.com/citation.php?mot=Souffrance
http://www.abolitionist.com/suffering.htm
(en anglais)
http://www.quotationspage.com/search.php3?homesearch=suffering
(en anglais)
https://proverbia.net/frases-de-sufrimiento (en espagnol)
Dernière modification: 2022/02/15
Traduction en
anglais de ce document : Quotations on Suffering
Courriel : daoust514@gmail.com